lundi 17 novembre 2014

Billet d'humeur : défense pénale


L’Avocat au Tribunal Correctionnel.

Première réflexion sur mon rôle devant ce tribunal.

Quelle est mon utilité lorsque j’interviens devant le Tribunal Correctionnel pour assurer la défense de mon Client ?

Ai je une utilité esthétique ou ai je une utilité technique ?

Je ne rejetterai l’idée esthétique.

Mais, plus sérieusement, je suis utile parce que par ma présence, ma préparation du dossier, ma préparation de la comparution, je rends mon Client vivant, concret, réel pour le Juge et le Tribunal. Il n’est plus un justiciable parmi tant d’autres, il est mon Client et un être singulier pour le Magistrat.

Bien sûr, en matière pénale, existe le principe de l’individualisation de la peine. Mais, pour que le Juge individualise la peine, il faut, au préalable, qu’il ait une connaissance de la personne qui comparaît devant lui.

L’Avocat que je suis va présenter au Juge son client.

Cela vous paraît évident. Alors, allez assister à une audience et vous vous apercevrez qu’il faut effectuer un travail pour que votre client soit rendu visible par le Juge. C’est loin d’être un acquis.

Mais, pensez à ces expressions :

-       contentieux de masse,
-       juge unique,
-       chaîne pénale.

Si les grands principes sont toujours affichés, force est de constater à l’épreuve de la pratique, que ce n’est pas si simple.

Un premier élément de la défense pénale, faire connaître au juge son client.

Juger, c’est comprendre.

Défendre, c’est personnaliser le prévenu.

Encore plus nécessairement dans un contentieux de masse ou qui devient de masse, comme le droit pénal de la circulation, les stupéfiants.

À suivre



Emmanuel GONZALEZ

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